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Emploi : l’arrondissement de Marche-en-Famenne affiche le taux de chômage le plus important de la province.

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Début février, l’IWEPS, l’Institut Wallon de l’Evaluation, de la Prospective et de la Statistique, a sorti son enquête statistique sur le marché du travail en Wallonie. L’étude se base sur des chiffres datant du 31 janvier 2015, soit une vue récente. L’un des gros chapitres du rapport concerne le taux de chômage. À l’échelle wallonne, le taux actuel équivaut à 16,1 % de la population, soit une diminution de 0,4 % par rapport à janvier 2014. Dans notre province, le taux de chômage est moindre et équivaut à 11,4 %, soit 5 % de moins qu’en Wallonie. Au total, 14.193 Luxembourgeois sont sous le statut de demandeurs d’emploi inoccupés. C’est 197 personnes de moins qu’en 2014 à la
même époque.
En ce qui concerne les arrondissements, c’est celui de Marche-en-Famenne qui affiche le taux de chômage le plus important avec 3.266 demandeurs d’emploi inoccupés, soit 12,9 % de la population. « La principale explication est que la région de Marche est la plus éloignée du Grand-Duché », explique Pierre Gramme, de la cellule EURES de l’Agence pour le développement de l’emploi du Luxembourg. « Les habitants de l’arrondissement ont donc moins d’opportunités d’emplois grand-ducaux. » Ainsi, seulement 795 résidents de l’arrondissement marchois occupent un poste au Grand-Duché de Luxembourg comparé à 6.686 pour celui de Virton, 5.019 pour Bastogne, 2.938 pour Neufchâteau et 13.407 personnes pour l’arrondissement d’Arlon.

C’est l’arrondissement de Bastogne qui bénéficie du taux de chômage le moins important avec 10,3 % de demandeurs d’emploi inoccupés. D’une manière générale, les taux diminuent dans chaque arrondissement, par rapport à l’an dernier. Moins 0,9 % pour Marche, moins 2 % pour Bastogne et même moins 3 % pour Arlon. Des variations à prendre avec des pincettes pour Joël Thiry, secrétaire régional de la FGTB Luxembourg. « Il ne faut pas oublier les récentes mesures d’exclusion du chômage », souligne-t-il. « Les personnes exclues du chômage ne sont plus considérées comme demandeurs d’emploi inoccupés. Rien que pour la FGTB, nous comptons plus ou moins 400 personnes exclues dans la province. Leur suppression fait donc diminuer le taux de chômage… En ce qui concerne le taux de Marche, je suis assez surpris de les voir à cette position. On ne peut pas dire que cette région manque de développement économique. À côté de l’éloignement géographique par rapport au Grand-Duché, l’évolution démographique de l’arrondissement peut également être un facteur d’explication. »

La Meuse Luxembourg du 05/03/2015 - Plus d'infos en cliquant ici.

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